Un nouvel Ehpad à Villiers-le-Bel
Les travaux seront lancés très prochainement
Dix mois après le lancement d'un appel à candidatures par l'Agence régionale de santé (ARS) Île-de-France, l'association Arpavie a été retenue, ce 25 juillet, pour gérer la future plateforme multi-services de Villiers-le-Bel, dédiée à l'accueil des personnes âgées dépendantes.
La structure s'intègrera dans le projet de restructuration de l'Ehpad Adelaïde-Hautval, jusque-là géré par l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP).
Prévu pour être lancés très prochainement, les travaux devraient s'achever à l'été 2020. Montant de l'opération : 21,4 millions d'euros (M€). Le futur bâtiment sera installé le long de l’avenue Pierre-Sémard, entre la Maison de la justice et du droit et “l’autoroute électrique”. A côté de cette plateforme multi-services, plusieurs logements seront également construits.
Centraliser le parcours de vie de la personne âgée
Le projet, précise l'association, "répondra au souhait de maintien à domicile et permettra de prévenir la perte d'autonomie, d'éviter les hospitalisations d'urgence et viendra en soutien aux aidants familiaux". Pour ce faire, un Ehpad de 110 places sera installé, au sein duquel compteront deux Pôles d'activités et de soins (Pasa) de 14 places, une unité d'hébergement renforcé de 14 places pour malades d'Alzheimer, et 12 places dédiées aux personnes souffrant de maladies neuro-dégénératives sévères ou en fin de vie.
Pour compléter l'offre et assurer la fluidité du parcours de vie, la plateforme sera également dotée de 20 places d'accueil de jour, de 20 places d'hébergement temporaire, de 50 places sur un service polyvalent d'aide et de soins à domicile (Spasad) et d'une plateforme d'accompagnement et de répit des aidants pour un total de 200 places, entièrement habilitées à l'aide sociale.
Trois bâtiments pour les personnes âgées
La résidence autonomie les Petits Balcons, déjà gérée par Arpavie et en grand besoin de réhabilitation, sera quant à elle transférée pour être implantée à proximité du site. Un moyen, poursuit Arpavie, «d'élargir la diversité de l'offre de la plateforme et permettre d'organiser un véritable parcours résidentiel pour les personnes âgées en fonction de leur degré d'autonomie et de leurs besoins».
La parcelle, proche de l'actuel Ehpad Adélaïde-Hautval, dispose d'une superficie de 8 370 m2. Elle permettra d'accueillir trois bâtiments : un bâtiment tourné vers l'extérieur, avec le Spasad, la plateforme de répit et l'accueil de jour ; un bâtiment dédié à l'hébergement temporaire et aux réponses relevant des besoins de répit ; un dernier bâtiment constitué de l'Ehpad. Un quatrième bâtiment verra le jour : indépendant, il abritera des logements.
Reclassements des effectifs de l'AP-HP
Intégrée au sein d'un groupement de coopération sociale et médico-sociale (GCSMS) regroupant, entre autres, l'hôpital de Gonesse (Val-d'Oise) et l'AP-HP, la plateforme regroupera un total de 110 équivalents temps plein. Dans le cadre du transfert de gestion de l'Ehpad Adélaïde-Hautval, le personnel de l'AP-HP pourra être reclassé sur place, sur la base du volontariat, et devrait, d'après un courrier de l'ARS du 2 mars 2016, leur permettre de conserver leur statut AP-HP sur la base d'une convention avec Arpavie. Le recrutement donnera, par ailleurs, la priorité aux personnes résidant sur Villiers-le-Bel. Les effectifs permettront d'assurer la continuité des soins en assurant une permanence des aides-soignants 24h/24, 7j/7 ainsi qu'une présence infirmière organisée 7j/7 et la nuit en UHR.
L'innovation, souligne également Arpavie, figurera parmi les priorités données au projet. Outre le bâti et l'utilisation de gérontechnologies, l'association travaillera sur les systèmes d'information. Un moyen de répondre à l'enjeu de fluidification de l'information identifiée et ainsi «de garantir une coordination adaptée aux attentes et besoins individuels». Pour Arpavie, «il faut à la fois renforcer le travail d'équipe en interne, mais aussi rayonner vers l'extérieur pour donner une autre dimension au parcours résidentiel en lien avec le réseau gérontologique local».